La filière lait : un patrimoine à conserver et à mettre en valeur.

La filière lait

L’élevage des petits ruminants est traditionnel en Corse et à vocation laitière. Les races ovines et caprines Corses sont rustiques et adaptées aux conditions du relief.
Historiquement, le pastoralisme Corse suit une double transhumance. Les troupeaux sont en estive dans les terres de haute montagne de fin juin à septembre. En hiver, les bergers redescendent leurs troupeaux dans les régions littorales, dans les terres de plaine. Les savoir-faire fromagers et les pratiques pastorales sont parties intégrantes du patrimoine et de l’identité Corse, un patrimoine à conserver et à mettre en valeur.

Chiffres Clés 2024

Race de brebis

Race de chèvre

72 000Brebis mères

30 000Chèvres mères

millionslitres de lait

470éleveurs de brebis

320éleveurs de chèvres

Historique de la filière

Les deux espèces, ovine et caprine, ont été façonnées au cours du temps par des conditions de climat et d'élevage pastoral très spécifiques.

XIXe

A partir du XIXème siècle, l’installation des industriels de Roquefort

Roquefort va d'abord s'interesser à la Corse pour deux raisons : faire face à la demande croissante de fromages, et pouvoir se fournir en lait toute l'année, la Corse et les autres bassins ayant des dates de lactation en décalé. Ce nouveau modèle de collecte va changer la façon de travailler, la quasi-totalité du lait insulaire étant absorbé par les industriels. Certains éleveurs deviennent ainsi apporteurs de lait, et tranforment de moins en moins.

1970

Les années 70, la filière s’organise.

Confrontés à la surproduction dans leur région, les industriels de Roquefort organisent leur retrait progressif de Corse, mais continuent de collecter encore 90% du lait corse à ce moment là. Les laiteries indépendantes, dont certaines existaient déjà avant le retrait, commencent donc véritablement à se développer à partir des années 80.

1980

Les années 80

En 1983 : Reconnaissance de l'AOP Brocciu.

En 1985 : Création de l'Organisme de séléction Ovin Corse (FRECSOV) à l'initiative d'un groupe d'éleveurs, des deux chambres d'agriculture de Corse et de l'INRAE de Corti. L'objectif prioritaire fixé à l'époque était de travailler à l'augmentation de la quantité de lait, avec la mise en place du contrôle laitier officiel (CLO).

1987 : Reconnaissance officielle au niveau du Ministère de la race ovine Corse.

1990

Les années 90

La filière se structure, avec la création de l'interprofession laitière et de l’AOC Brocciu fin des années 90.

2000

Les années 2000, structuration de la filière

Depuis 2000, le paiement du lait de brebis à la qualité est instauré au sein de la filière.

En 2005, l'ILOCC est reconnue en tant qu'interprofession au niveau du ministère. Elle devient alors chef de file de la filière lait Corse.

XIXe

A partir du XIXème siècle, l’installation des industriels de Roquefort

1970

Les années 70, la filière s’organise.

1980

Les années 80

1990

Les années 90

2000

Les années 2000, structuration de la filière

La chèvre Corse

A Capra Corsa

La chèvre Corse a un comportement grégaire et présente des aptitudes exceptionnelles de résistance et d’adaptation à des milieux difficiles. L’élevage Corse est extensif et essentiellement basé sur les ressources naturelles. Les animaux rustiques s’adaptent aux variations importantes de climat. Leur robe à longs poils les protège des épineux, leurs membres robustes et leurs sabots puissants leurs confèrent une aptitude à valoriser les parcours montagneux.

La chèvre Corse pèse en moyenne entre 35 et 45 kg pour les femelles et entre 45 et 60 kg pour les mâles. Sa tête est fine et ses oreilles petites (voire très petite muca ou tupina). Elle est cornue dans la plupart des cas ; mais il existe des chèvres mottes. Elle présente ou non des pampilles. Le poil est long ou mi-long, uniforme (roux, fauve, blanc, gris ou noir), bariolé de blanc ou panaché. Ne sont pas admis, raie foncée le long de l’échine, poil ras et absence de barbichette. La chèvre corse est un animal laitier qui se caractérise par sa rusticité, son aptitude à valoriser les terrains difficiles et sa facilité de traite.

La race Corse est reconnue en 2003 par la CNAG (Centre National d'Analyse Génomique). Les objectifs de schéma sont l’amélioration de la production au niveau qualité et quantité et l’amélioration morphologique (pointage mamelles) ainsi que la préservation des qualités d’élevage.
Le principe de sélection est le repérage des femelles intéressantes et l’agrément des meilleurs mâles nés de ces mères à boucs. Les boucs agréés sont redistribués dans la base de sélection.

La brebis Corse

A Pecura Corsa

La brebis Corse se caractérise par son petit format et son poids de 30 - 40 Kg vif. Le bélier peut avoir un poids de 50 - 60 kg. La brebis a une tête très fine, avec une face longue et un chanfrein plat ou légèrement bombé, avec la présence de cornes ou pas. Les oreilles sont petites, implantées basses et portées presque à l'horizontale. Selon le standard de la race, les béliers sont nécessairement cornés. Les cornes sont larges, enroulées en spirales et rejetées en arrière. Les membres sont remarquablement fins, et adaptés à de longs déplacements sur des zones difficiles et accidentées.

La mamelle est développée et conformée en « pis de chèvre » ce qui lui confère une facilité de traite toute particulière. La laine est jareuse, et recouvre en longue mèche la totalité du corps de l'animal, ce qui permet aux troupeaux de rester en plein air toute l'année. La couleur de la toison n'est pas fixée. Ainsi, on trouve des animaux aux toisons noires, rousses ou blanches et grises. Ses qualités maternelles et sa capacité à mettre bas facilement permettent l’agnelage en extérieur sans surveillance particulière.

Les systèmes d'élevage

Tout ce qu'il y à savoir

Elevage Pastoral

L’élevage Pastoral est ancestral en Corse. Certains éleveurs, en zone de montagne, continuent à faire perdurer ce système basé essentiellement sur l’utilisation de la ressource naturelle. Initialement les bergers étaient en estive dans les montagnes l’été, puis le froid s’installant, dans les plaines à l’automne, ils se rapprochaient des littoraux quand le risque de transmission de la Malaria s’était écarté. Ils pouvaient alors profiter des vignes et des vergers pour pâturer mais aussi des prairies naturelles de plaine. Le cheptel est de 100-150 têtes et le lait est transformé à la ferme.

Elevage Fourrager

En ce qui concerne les élevages de plaine, les producteurs exploitent des terres labourables et irrigables, ce qui leur permet de produire leurs fourrages et pour certains de moissonner leurs céréales. Les troupeaux ont un effectif plus important, en moyenne de 300 à 400 brebis et le lait est généralement livré à l’industrie.

Contactez-nous

Interprofession Laitière Ovine Caprine Corse

Pont d'Altiani RN 200

20251 Altiani

ilocc.secretariat@gmail.com

06 74 64 08 07- 09 75 87 03 25